Création
Le Vibrationnisme
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Au début de ma carrière, j’étais peintre paysagiste. En 1983, alors que je peignais à l’extérieur par un temps assez froid, ma main a tremblé et j’ai placé quelques coups de pinceau aux mauvais endroits, produisant un effet de vibration. Pendant les cinq années suivantes, j’ai accentué cet effet et j’ai ainsi créé le « vibrationnisme ».
François Faucher
1983
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Début de la déformation périphérique du sujet
François Faucher déforme le contour du sujet et crée ainsi un effet de vibration qui se retrouve dans tous ses tableaux, de façons variées. Le coup de pinceau se modifie et donne une dimension différente aux sujets traités.
1986
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Déformation du sujet
lui-même
Apparition de personnages filiformes. François Faucher introduit un deuxième niveau de déformation dans le vibrationnisme, qui consiste à modifier la forme du sujet lui-même.
1988
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Ajout des éléments détachés
François Faucher ajoute des formes qui se détachent des personnages ou des objets traités. Ces éléments sont placés en respectant l'équilibre du sujet et la composition globale du tableau.
Définition
Le vibrationnisme se définit comme une forme d’art qui consiste à donner à l’observateur l’impression que le tableau qu’il regarde, vibre. Ce style, caractérisé par des effets de tremblement et de vibration, est créé par la déformation périphérique du sujet et l’ajout d’éléments détachés. L’utilisation de couleurs et de matière appropriées contribue aussi à donner cet effet de vibration.
Évolution
De 1976 à aujourd'hui
Fabrication d'une oeuvre
Vu par différents critiques d'art
Isabelle Gauthier
Danse chromatique François Faucher
Magazin’Art, Juin 2017, p.48-51
Montréal, Qc.
Telle une envolée lyrique, les toiles de François Faucher se distinguent par leur intensité pigmentaire et l’organisation spatiale des éléments figuratifs. Unique en son genre, l’œuvre résolument pimpante semble détenir sa propre trame musicale. Ce rapprochement avec l’art musical s’explique par la technique inventée par l’artiste pour incorporer un effet vibratoire aux éléments du tableau. L’ambiance qui en résulte en est une de mouvement, de chaleur vivante.
Solange Rilos Letourneur
Fondatrice et Présidente de "l'Organisation de la musique en entreprise"
Texte de ome-musique.com 2016
Versailles, France
L’OME reconnaît officiellement le « vibrationnisme » de François Faucher.
Pour l’artiste-peintre québécois François Faucher, violoniste de formation, la musique propose des motifs nouveaux que l’artiste ne se lasse pas de peindre et qui lui permettent de renouveler sa peinture, en développant et élargissant ses champs de recherche, en explorant un nouveau domaine artistique : « le vibrationnisme ».
Sur la toile, croches, trilles et harmoniques émaillent les touches rondes ou carrées, les virgules et les glacis de François Faucher. Peu d’artistes peintres ont, comme lui, le sentiment des choses musicales. Son indépendance d’esprit alliée à sa technique rendent le son de la vie tout à la fois apaisant et puissant.
Musique et peinture vont ici de pair, sur le modèle des concerts et des récitals qu’il représente si souvent. Modelée par la virtuosité du soliste ou de l’orchestre, la musique procure à l’artiste, en quête perpétuelle d’idées et de nouvelles manières d’aborder la peinture, matière à de nombreux sujets, les musiciens sont pour lui un trésor inépuisable.
Ses tableaux témoignent toujours d’une recherche sur les effets de son, tout en étant fortement marquée par un travail sur le contraste des couleurs. De nombreux critiques d’art ne s’y sont pas trompés, qui ont couvert ses œuvres d’éloges.
L’OME a choisi François Faucher pour la représenter picturalement car sa palette n’a pas sa pareille pour capturer sons et vibrations, mêlées en une vraie énergie à diffuser par la musique en «harmonique» avec la peinture.
L’OME se donne la capacité de faire reconnaître le vibrationnisme de François Faucher aux entreprises.
Nous choisissons François Faucher comme "peintre officiel" de l'OME.
Dominic Villeneuve
François Faucher Quand le mouvement du vibrationnisme rencontre
la liberté de l’abstraction
Magazin’Art, Automne 2013, p.42-44
Montréal, Qc.
[…] l’instigateur du courant vibrationniste se dévoile avec des œuvres abstraites et force est de constater que sa signature si distinctive est toujours au rendez-vous. […] Outre le vibrationnisme, une constante demeure dans le travail de figuration ou d’abstraction de François Faucher : l’utilisation de couleurs chaudes, réconfortantes. Tout de suite l’amateur d’art se sent enveloppé d’un éclairage subtil tandis que « vibrent » sous ses yeux des jeux d’ombres et de lumière, accentués par le relief de la peinture à l’huile.
Jean-Louis Avril
Zoom sur l’imaginaire du peintre François Faucher
Univers des arts, Juillet 2012, p.2
Paris, France
Sous le regard du spectateur, la toile entre en osmose sous la lumière éclatée et la déformation allégorique de son thème préféré : l’univers musical, les musiciens, leurs instruments, désarticulés au rythme fortissimo d’un humour aussi sensible que jubilatoire.
Sylvie Laberge
François Faucher Vibrations positives
Sofadéco, Hors Série 2012, p.244-245
Québec, Qc.
Son style, qu’il a baptisé « vibrationnisme », ne s’inspire d’aucune autre technique. Les traits sont gras, droits, noirs et… vibrants! Les personnages sont simples mais expressifs, et les couleurs, chaudes, vives et appliquées avec brio. Elles produisent une impression de feu qui couve.
Geoffroy Dalle
François Faucher et le vibrationnisme
Magazin’Art, Printemps 2006, p.116-119
Montréal, Qc.
Couleur, mouvement, chaleur, émotion, passion, vibrations! Ces quelques mots décrivent bien l’état d’esprit avec lequel François Faucher aborde une toile. Ces mêmes mots résument aussi pour lui l’essence du vibrationnisme, cette technique qu’il a découverte alors qu’il peignait en extérieur par un jour de grand froid.
Jules Arbec
Espaces vibratoires
Parcours, Printemps 2001, p.39-41
Montréal, Qc.
Le mouvement est le point de départ et le moteur de toute sa démarche. Si certains artistes empruntent à leur environnement immédiat les formes et les objets qu’ils représenteront, Faucher tire d’abord de son imagination les divers éléments qui animeront son espace pictural. Son intervention créatrice se situe dans ce passage de l’imaginaire à la réalité.
Rosette Pipar
L’univers vibrant de François Faucher…
Le Collectionneur, Mai 1996, p.32–36
Montréal, Qc.
Alors que le premier regard confirme une impression de mouvement hypnotisant généré par l’éclatement de la couleur, on reconnaît toutefois l’âme de l’architecte en filigrane. L’ensemble est construit par l’application de larges touches de couleur et rejoint d’avantage l’esprit des impressionnistes, laissant transparaître l’âme expressive du sujet, le poussant à s’évader et s’échapper de sa forme pure. Des contrastes étonnants, obtenus par une certaine gestuelle qui, au premier abord, peut sembler un peu brutale, rivalisent d’audace et imprègnent l’ensemble de la toile d’un souffle aérien, lui conférant une vie dont les palpitations dansent la démesure.
Raymond Bernatchez
François Faucher : Des tableaux… much music
La Presse, 14 mai 1994, p.E7
Montréal, Qc.
Définir le vibrationnisme, donc sa manière, n'est pas chose aisée. Ces œuvres contiennent à la fois des éléments de figuration (ses sujets lui sont inspirés par les gens et les objets qui font partie de son cadre de vie) mais ils s'insèrent dans un contexte abstractif [...] les contours des personnages et des objets étant non seulement flous mais déformés comme pourrait l'être une image télévisuelle si les ondes étaient brouillées par un quelconque phénomène électromagnétique. L'image fixe semble vibrer effectivement et la superposition ainsi que la juxtaposition des couleurs y sont évidemment pour quelque chose. Faucher texture la surface à la spatule et applique ensuite ses couleurs par "plaques" en utilisant un pinceau.
Paul Gladu
François Faucher : Un temps fort de la peinture
Magazin’Art, Automne 1993, p.70-72
Montréal, Qc.
Les œuvres de Faucher sont reconnaissables à sa tendance à déformer les formes de manière très particulière. Parfois, elles sont allongées, parfois raccourcies, souvent coupées et floues. Cette vision très personnelle a une source intéressante. Une fois, en peignant à l'extérieur en hiver, sa main tremblait et l'image résultante suggérait un type de transposition. Depuis, il reproduit cet effet qu'il appelle vibrationnisme à l'intérieur dans le chaud.
Jorge Santiago
Francois Faucher : A painter of incandescent joyfulness
Artspeak, October 1993, p.5
New York, NY
Faucher […] qualifie son style de vibrationnisme, et le nom est en effet approprié: il crée le sens réel d'une vibration à travers l'éclat chromatique de ses couleurs, surtout lorsqu'il ajoute une qualité d'incandescence en éclairant ses scènes à la chandelle […] Les figures et les objets sont fortement stylisés à la manière carrément simplifiée de Faucher et des particules de pigment flottant dans l'air, comme des confettis, donnent à l'image un sentiment de décomposition, comme si la matière était légèrement fragmentée par la mémoire.
Alexandra Shaw
The whimsical, lyrical works of Francois Faucher
Manhattan Arts International, Summer 1993, p.12
New York, NY
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Lyriques et fantaisistes, les peintures de Faucher éclatent avec un miroitement évanescent de formes fragmentées. Dans ces œuvres, les frontières sont brisées et l'univers est composé d'une masse de vibrations aux couleurs de l'arc-en-ciel. La peinture se transforme comme par magie en une danse cérébrale complexe. Les peintures capturent souvent un moment autrement ordinaire dans le temps, avec un plaisir visuel et un humour extraordinaire ...
Palmer Poroner
Francois Faucher presents his “Vibrationism” to New York
Artspeak, Summer 1993, p.3
New York, NY
Faucher présente une image figurative, mais on ne la considère jamais comme une figure ou une abstraction. Ce sont des images qui sortent de son esprit. Il ne prend pas d'images de la vie pour ensuite abstraire ou supprimer les éléments non essentiels. Il commence par une image simple qui représente un esprit ou une humeur et l'exprime ensuite directement à partir de son sentiment. Ces images sont la version émotionnelle de la réalité. Ce que François Faucher voit dans la vie, c'est sa propre énergie sans bornes. Il suralimente ses personnages ou natures mortes pour qu'ils paraissent transfigurés.
Patrick Loze
François Faucher : De la structure au « vibrationnisme »
Magazine Parcours, Été 1992, p.54
Montréal, Qc.
Au début de sa carrière d’artiste, il s’enferma trois ans, se coupant de presque tout jusqu’à la limite de la retraite fermée et il s’évertua à tenter de démasquer son style de toutes les tendances connues par le vibrationnisme, qui serait donc né en 1983. […] Le résultat en sera un effet très fort de vibration issue du travail sur la forme et la couleur. […] « Le vibrationnisme est avant tout l’expression du mouvement général à travers l’harmonie qu’il crée. » […] l’œuvre de François Faucher n’en est pas une de provocation. Son but personnel est de communiquer, de transmettre ses émotions.
Jacques de Roussan, a.i.c.a.
François Faucher : Vibrationnisme
Montréal, Qc.
La lumière règne en maître dans l’œuvre de François Faucher. Sous plusieurs aspects. Des vibrations partout, tant dans la couleur que dans la forme. Une palpitation aussi bien objective que subjective des éléments du tableau. Le fond est plus qu’un support, il est partie intégrante de la composition. Un ruissellement chromatique et formel, souligné par l’intensité des personnages, des compositions florales et des natures mortes. Des attitudes expressives, dynamisantes. Un éclatement de formes qui, tout en restant figuratives, suscitent des interrogations. Une musique sans cesse présente, tant dans certaines scènes que dans leur traitement pictural. Une joie pour l’œil et une réflexion pour l’esprit.